Et oui, pas de nouvelles depuis un bail. Il faut dire qu’on a été occupé ! Entre la môman qui vient nous voir, la fin des projets, les rapports et tout le reste, difficile de prendre le temps de remplir le blog.
Pour nous faire pardonner, on a une super image. La météo, c’est ouragan en ce moment. On devrait atterrir le 31 à 19h à Mulhouse. À bientôt !
Hello there !
Comment ca va chez vous ? Parce que bon, on donne des nouvelles, mais on en a pas forcement de vous, c’est un peu dommage ..
Bref, une semaine plutôt active par ici. Le weekend dernier, nous sommes partis à Séoul une nouvelle fois, pour visiter un musée d’art qui nous avait titillé le weekend précédant en passant devant. Arrivé sur place, on cherche l’entré, et on tombe sur une affiche pour un concert de deux pianistes qui ont fait le tour du monde, et reviennent voir la Corée. Tiens, mais on dirait bien que c’est aujourd’hui ! Hey, c’est dans 20 minutes ! Il reste des places ? Quoi, seulement 6€ par personnes ? Changement de plan !
Comme quoi la vie, c’est rigolo. Si on laisse un peu de place à la chance, il se passe plein de truc chouette. Nous voilà donc dans la salle de concert acoustique parmi les premiers, à attendre l’arrivé des des pianistes en robes de gala. Mozart, Rachmaninov, Tchaikovsky, Schumann … Ça fera de la culture pour les soirées d’hiver. Audrey m’éclate à ce petit jeu là, avec ses années de conservatoire. On finira la soirée en se baladant de nuit dans un palais royal, suivit d’une gaufre au Nutella. On a vu pire.
La semaine se passe, et jeudi, un de mes colab’ m’annonce que le salon World IT Show se tiens à Séoul le lendemain, mais qu’il ne peut pas y aller (il a des cours si j’ai bien compris). Il me tend donc 3 invitations. On allait quand même pas rater ça !
Le principe est simple, vous prenez un parc des expositions d’une ville classique, vous multipliez la taille par 2, vous mettez ça sur 3 étages, et vous avez la taille du salon. Le tout rempli de nouvelle techno. Autant dire qu’on est arrivé à l’ouverture (10h) et qu’on est sorti à la fermeture (17h). Et c’était juste !
On se balade donc entre écran géant, smartphone, robot, 3D partout, nouveau concept de jeu et autre. Ce qui ma plutôt surpris, c’est les stands des universités. La Corée prend l’éducation et la recherche très au sérieux, et ces stands était parmi les plus avancés. Robot intelligent, recherche médicale, réseau par la lumière, simulateur … La Corée est un pays qui se développe à une vitesse folle, et qui va probablement dépasser ceux qui se repose sur leurs lauriers. Sans tomber trop dans le politique, c’est pas le sujet, mais c’est quoi l’état des budget recherche en France ?
Hop Hop Hop, un peu de news par ici.
Dans les derniers jours, nous avons un peu plongé dans l’histoire de la Corée. Première étape, le « Korean folks village », pas trop loin de Suwon où se trouve notre école. C’est en fait une sorte de grand parc qui mélange détente, éducation et distraction. On y trouve de grands espaces verts, des bâtiments traditionnels, des reconstructions de mariage, danse, performance des temps anciens. On y trouve des musées, des jeux, et même des manèges. Nous avons pu essayer des jeux traditionnels comme le « jeter de bâton dans un petit anneau », ou bien des vêtements de noble. Mais j’ai pas réussi à rester sérieux une fois déguisé.
Le weekend dernier, nous sommes allés au coeur de Séoul, dans le palais royal. Mais pas que tout les deux, nous étions accompagnés par une prof d’anglais coréenne, connaissance de connaissance de la soeur d’Audrey. Et bien c’était très sympathique ! Elle était très ouverte d’esprit, et nous avons pu discuter de sujet un peu moins superficiel, comme la politique française et coréenne, la Corée du nord, la société, et même l’homosexualité. Elle nous a expliqué que la politique est un sujet très peu discuté habituellement, car il y a quelques décennies, les gens pouvaient avoir des problèmes si leur opinions divergeaient trop du pouvoir en place, et également parce que les coréens ne veulent pas mettre mal à l’aise leur interlocuteur. Même elle nous disait qu’elle ne parlait pas de politique avec ses amis.
Quelques autres news sans transitions:
– Audrey et moi avons tout les deux validé notre dernier semestre de cours. Si le stage se passe bien (ce qui est le cas), le diplôme est dans la poche !
– Apparemment, la Corée du nord a des camps de travail en Russie, au milieu de la Sibérie. http://www.youtube.com/watch?v=awQDLoOnkdI
– Il y a quelques jours est sorti la nouvelle version de GIMP, le logiciel sur lequel j’ai travaillé (et sur lequel je travaille encore). Donc vous pouvez maintenant tester la chose facilement ! Pour l’occasion, j’ai été interviewé par un gros site dédié à linux et la technologie en général. Si ça vous intéresse, c’est par là: http://linuxfr.org/news/gimp-2-8-est-sorti-une-fenetre-unique
– Comme je suis cette année mentor pour le programme Google Summer of Code, je suis invité (avion et hôtel payé) à San Francisco en octobre, dans les locaux de Google, pour le Mentor Summit ! On a vu pire comme moyen de trouver un boulot …
– Apparemment, Blizzard, un éditeur du jeu vidéo très connu et vénéré en Corée, va passer dans l’école pour présenter son dernier né, Diablo 3 !! J’ai joué à Diablo 2 quand j’étais au lycée, c’est dire si la nouvelle version est attendue ! Ce qui savent de quoi je parle ont le droit d’être jaloux :p
– Nos stages se poursuivent petit à petit. Audrey travaille en ce moment sur la partie capteur, pour connaitre au mieux l’état du quadricoptère et le contrôler. Elle assemble un accéléromètre, des gyromètres, un compas magnétique, fait tenir tout ça ensemble à coup de soudure, scotch double face, papier bulle et filtre passe-bande. Et des fois elle râle parce que c’est compliqué ! Pour ma part, je continue ma troisième réécriture du projet (ce qui veux dire que c’est la bonne d’après les statistiques). Je devrais bientôt pouvoir modéliser en 3D un visage à partir d’une photo. Mais ça, c’est si l’université de Bâle se décide à m’envoyer les scans 3D nécessaire à l’opération…
Le week-end dernier (oui, on traîne), nous sommes partis en expédition organisée avec une bonne centaines d’étudiants étrangers (avec 4 bus, payes ta subtilité). Nous sommes allés sur l’autre côte de la Corée, au même niveau que Séoul. Au programme, visite de deux temples bouddhistes, un marché au poisson, une plage de l’océan pacifique (ça faisait longtemps que je l’avais pas vu lui).
En dehors du fait qu’un tel groupe ne permet pas d’aller discuter avec la population locale, que la bouffe était spécialement spéciale (la première photo montre un plat de verdure, on a mangé également un petit déjeuner américain avec du kimchi (le chou épicé) et du riz, et pour finir, un plat de nouilles aux fruits de mer (qui a donné des staphylocoques à une vingtaines d’étudiants, pas de panique, nous on y a survécu!), c’était plutôt sympa. Pas sûr qu’on recommence quand même, on peut très bien partir en petit groupe et avoir les bons points sans les mauvais.
Le marché au poisson est plutôt sympa, on y trouve une très grande variété de bestiole, y compris du fugu, le poisson ultra-toxique. Les aquariums s’alignent le long de la rue principale, avec souvent des restaurants juste derrière. On choisis sa victime, et on passe à table !
Je laisse les photos discuter à ma place =)
Bon, parlons un peu bouffe !
Ça fais maintenant un mois que nous mangeons coréen, il est temps de vous en faire part un peu. C’est parti.
La bouffe coréenne est, on ne va pas le cacher, plutôt bonne en générale. Voici les plats principaux:
Bibimbap : un melting pot de légumes sur du riz
Bulgogi : c’est le barbecue coréen, et on adore! surtout avec une bouteille de soju en accompagnement 
Kimbap : c’est le maki coréen, et c’est délicieux!
Kimchi : ce n’est pas un plat mais un accompagnement pour assaisonné le plat, c’est du choux pimentéLa posologie classique est une variante de ces plats 3 fois par jours (mais il est possible de trouver un substitut de petit-déjeuner), administré sans entrée, sans fromage et sans dessert, avec un verre d’eau à la fin (sinon le riz gonfle). Pour un européen, ça veut dire:
Avec les quelques plats de tout à l’heure, on a fait le tour de bien 75% de la nourriture coréenne. Et oui, la diversité de la cuisine française fait rêver à coté. La plage d’expressivité de la cuisine coréenne est assez faible. On se prend assez rapidement à faire un classement des premiers plats qu’on mangera au retour au pays (la tartiflette est bien placée). Voici le genre de chose qu’il est impossible de trouver ici:
Et bien sûr, tout les plats à base des ingrédients mentionné (raclettes, quiches, choucroutes, …).
Ha oui, et le café peut s’acheter en canette préchauffée!
Et de plus en plus les petits restaurants qui vendent de l’alcool font place aux fameux « coffee shop ». Même les coréens ne comprennent pas cette invasion, mais ce n’est pas pour nous déplaire! En effet aucun dessert n’est vendu dans les restaurant, alors terminer de manger autour d’un bon café et d’un donuts, c’est pas mal! Et ici, ils soignent beaucoup les présentations, à faire des dessins avec la crème du café, etc… cf les dernières images du précédent article 😉
Ce week-end, nous sommes allés faire une balade dans les montagnes à coté de Séoul. Au début prévu comme une balade de 2h, elle a finalement durée 6h ! Et quelle balade !
La première chose qui choque, c’est le monde. En Corée, il est très rare d’être seul, en particulier dans les rues des grandes villes comme Séoul. Mais quand on a parcouru un peu les Alpes à pied, les balades ici choquent un peu. Il y vraiment beaucoup de monde sur le chemin. Des centaines de Coréens en tenue de sport, un vrai défilé de mode Décathlon. Il y a tellement de monde en fait, qu’il n’est pas rare de devoir s’arrêter pour laisser passer des gens.
La balade en elle-même est plutôt sympa, on se croirait presque dans des forets vosgiennes. Le parcours suit une rivière où la neige et la glace ont remplacé l’eau.
Il nous a donc fallu un peu plus de 2h pour atteindre le sommet. Et là, on peux acheter à manger, à boire, et même de l’alcool. Ce qui parait particulièrement dangereux quand on emprunte la suite du parcours. Le chemin nous emmène sur la crête rocailleuse, où se trouve un radar météo, puis un temple bouddhiste. Rocailleuse, et abrupte. Les photos parleront d’elle même, il y des passages où l’ont se tiens à des chaines pour progresser. C’est comme une via-ferrata, mais sans les baudriers. Le plus étonnant dans tout ça, c’est les ajuma, les vielles femmes locales, qui font le parcours en survêtement flashi, parfois avec un petit chien.
Si vous regardez les photos, vous verrez également un bâtiment avec une croix gammé à l’envers. Point de nazi ici, c’est en fait le symbole des diseurs de bon aventure ! On en retrouve un peu partout en Corée.
Sinon, ça se passe plutôt bien. Le stage avance tranquillement, et on aura bientôt un appartement. Des nouvelles là dessus bientôt !
Hello par ici,
On a depuis ce week-end un téléphone chacun, donc si vous pouvez nous joindre en cas d’urgence ou pas. Voici les numéros:
Audrey: +82 10 3145 2992
Michael: +82 10 3146 8060
Le réseau téléphonique ici est différent de ceux que nous connaissons. Pas de carte SIM, le téléphone est authentifié sur le réseau directement. Pour en obtenir un, il faut fournir des papiers d’identité (J’imagine que ça fait rêver les gouvernements très « sécuritaire »). Pour les étrangers, il faut à priori fournir une attestation d’enregistrement dans les bureaux de l’immigration. Nous avons été guidé par un élève en échange plus rodé déjà dans un petit magasin de Séoul (donc une heure de trajet), qui a sorti de sous le comptoir une vingtaine de téléphones d’occasions. Prix du jouet ? 12 euros, avec un chargeur et une batterie de rechange. Vendu !
Une chtite photo du bouzin:
Suwon est la ville où se situe notre université.
Hier, nous sommes partis vers le bureau de l’immigration, pour faire un peu de paperasse. Arrivé à l’arrêt de bus, nous demandons notre chemin à une coréenne (certains plan sont juste illisible pour un étranger). C’est comme ça que nous avons rencontré Jung Yukyung.
Après avoir téléphoné pour nous confirmer que le bureau est bien fermé, elle nous demande si nous avons un plan pour l’après-midi. Nope ! Elle non plus. Nous sommes donc allé visiter la forteresse de Suwon tous ensemble. Les photos parlent d’elle même, c’était plutôt sympa !
Il parait qu’on est pas venu ici pour acheter du terrain ou faire fondre des glaçons. On a donc commencé notre stage dans les labos de l’université.
Pour ma part, j’ai commencé lundi. Après un rapide entretien avec mon maître de stage (que je verrai très peu je pense), direction le labo. J’y découvre donc mes colocataires (vu le temps que les coréens passe sur le lieu de travail, c’est quasiment une deuxième maison) dont je suis incapable de me rappeler les prénoms. Et oui, ma mémoire visuelle ne marche pas vraiment avec le coréen … Peut-être que les premiers cours de langue aideront.
Mon sujet de stage ? Les 3d morphable model. C’est une technique mathématique qui sert à la reconnaissance et l’animation de visage. Mon but est d’implémenter ça pour permettre à mon maître de stage de tester de nouvelles idées. À moi de trouver la méthode pour le faire. En fait, les membres du labo n’étant pas spécialisé en informatique (même s’ils en font), je n’aurai pas d’aide de ce coté. Mais bon, je suis pas à un défi près ! Pour illustrer un peu ce que sont les 3d morphable model, voici un petite vidéo:
Audrey a pour sa part commencé son stage mercredi. Elle va travailler sur la stabilisation automatique d’un quadricoptère, un hélicoptère à 4 hélices. Au menu, de l’électronique, de la physiques, des maths, de la science ! Ses collègues sont plus âgés que dans mon labo, avec le doyen à 34 ans. De manière générale, ils ont beaucoup plus de mal avec l’anglais. La communication à mis du temps à s’installer, et reste difficile. Son voisin, qui va la guider pendant le stage, est relativement étonnant. Apparemment fan de musculation, il avale des comprimés de creatine et compléments alimentaire comme si c’était des bonbons ! Et histoire de se sentir bien chez soi, ici, tout le monde enlève ses chaussures à l’entrée pour mettre des chaussons ou des sandales.
Au final, on commence à prendre nos marques. Ça devrait bien se passer =)
Ce weekend, direction Séoul !
Départ le samedi après un petit dèj’ dans un café à coté de l’université, sans vraiment de but ni de programme. On trouve un bus puis un métro (pour trois fois rien), et nous voilà débarqué à Séoul. Première étape, l’ambassade. Les fonctionnaires étant ce qu’ils sont (bonjour Maman ! ), le lieu est ouvert que les jours de semaines, le matin. Pratique.
Sur les conseils d’un coréen en costard, nous nous dirigeons au pifomètre vers ce qui semble être le centre de la capitale. Les premières impressions de la Corée commence à venir. On y trouve une architecture qui mélange la traditions et l’ultra-moderne. On croise de vieux temple et des écrans géant de 15m de diagonale, qui tournent en haut des immeubles de 50 étages. Les rues sont énormes, jusqu’à 12 voies. Les lieux sont très propre (Paris est un dépotoir à coté). Les Coréens sont très disciplinés. Pas un ne se risquerait à traversé autre part qu’un que sur un passage piétons, au bonhomme vert.
Nous arrivons dans un quartier de rue piétonne étroite où se succède les petits commerces, qui vendent surtout des vêtements et à manger. Ici se côtoie la contrefaçon flagrante, et les magasins officiel. Les commerces sont organisé par quartier. On croisera dans une rue 20 ou 25 magasins qui vendent uniquement du matériel photographique. Plus loin, le quartier des luminaires, et ainsi de suite. Étonnant.
Nous continuons à nous balader au grès du vent. Ce weekend nous fera user nos chaussures ! Après un bon repas, nous partons en quête d’un hôtel, mentionné dans le guide touristique. Sur le chemin, nous rencontrons un nombre impressionnant (plusieurs milliers facilement) de policiers, équipés de protections et de boucliers. Ils attendent sagement, bien alignés. Nous apprendrons plus tard qu’il y a une manifestation communiste.
Il fait maintenant nuit, nous demandons notre chemin à des passants pour trouver l’hôtel. Les Coréens sont incroyablement serviable. Arrêtez vous à un carrefour pendant une minute en regardant une carte, quelqu’un viendra vous aider, en anglais approximatif. Ici, deux coréens louches et saouls iront jusqu’à téléphoner à l’hôtel pour demander le chemin, nous y emmener, constater que l’hôtel est plein, nous promener jusqu’à en trouver un avec de la place, le tout en nous racontant des histoires. Fun !
L’hôtel en question est assez cher, mais ultra-luxe. Si on avait réservé quelque chose, on en serait pas là ! On en profite pleinement, un bon bain chaud, du vrai shampoing, un grand lit, du café, du thé, des toilettes électroniques (l’idée est de ne pas utiliser de papier toilette, je vous laisse deviner le processus). On a le kiffomètre à plein, le porte monnaie en baisse. On essayera d’équilibrer ça un peu mieux pour la suite.
Le lendemain, direction le marché de l’électronique. Les Coréens, dans leurs soucis de l’ordre, on rassemblé dans plusieurs kilomètre carré, dans plusieurs immeubles de 3, 4, 5 étages, ruelles, parking, et trottoirs, des vendeurs d’électroniques, surtout informatique. Ici, tout ce qui existe ou a existé, est vendu. On y trouve de tout, démonté ou non, neuf, occasion, dernier cri ou tacot. J’y achète un routeur wifi N pour une dizaine d’euro, avec une interface uniquement en coréen. Oups !
On finira le weekend par un passage rapide au musée national de Corée, un retour en métro et bus épique (les bus ont la fâcheuse tendance à s’arrêter à plus de stations que ce qui est prévu sur le plan), et un repas royal pour 7€20 à trois…
